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Il est des lieux qui ne vieillissent jamais. Des lieux où l’on remonte le temps sans machine ni miroir magique. À Disneyland Paris, il existe un train rouge et noir, discret mais puissant, qui serpente doucement autour du parc : le Disneyland Railroad. Un simple trajet à bord de cette locomotive à vapeur suffit à faire renaître l’enfant que l’on croyait endormi. Et quand on embarque avec son corps tout entier, ses formes, son style, son histoire. Le voyage prend une toute autre dimension.

Un train pas comme les autres

Dès l’instant où l’on pose le pied sur le quai, quelque chose change. L’agitation du parc s’estompe. Le temps ralentit. On découvre ce train à vapeur comme un vestige du passé, un clin d’œil assumé aux grands chemins de fer du XIXᵉ siècle américain. Ce n’est pas un manège. C’est un rituel.

Le Disneyland Paris Railroad fait le tour du parc en quatre étapes : Main Street Station, Frontierland Depot, Adventureland et Discoveryland. Il trace une boucle élégante à travers les paysages les plus emblématiques, offrant aux passagers une autre vision du royaume enchanté. Ce n’est pas un grand huit. Ce n’est pas une montée d’adrénaline. C’est une pause. Une respiration. Une bulle.

Un refuge inclusif à bord

Lorsque l’on a un corps qui dérange les normes, la question du confort est omniprésente. Vais-je passer ? Vais-je gêner ? Vais-je devoir me justifier ?

Dans ce train, rien de tout cela. Les banquettes sont larges, sans barrières ni ceintures imposées. L’espace est là, discret mais bienvenu. Tu t’assois, tu respires, tu te laisses bercer par le rythme des roues sur les rails. C’est fluide, naturel, sans tension. Et cette sensation-là, trop rare dans les parcs d’attractions, vaut de l’or.

Mais au-delà du confort, c’est l’ambiance qui marque les esprits. Personne ne te juge, ne te dévisage, ne s’étonne de ton look ou de ta silhouette. Ici, être différent, c’est être spécial. On sent que la magie a été pensée pour tous. Et quand on s’autorise enfin à croire qu’on a sa place dans ce décor, l’estime de soi fait un bond en avant.

La photographe qui capte l’âme du voyage

Dans ce cadre sublime, j’ai eu la chance d’être photographiée par lavieenrose, une artiste de l’image au regard sensible et puissant. Son objectif n’est pas seulement technique : il est profondément humain. Elle voit, comprend, et sublime. Chaque cliché devient un tableau. Une émotion figée. Une preuve que la beauté ne répond à aucune taille standard.

Grâce à elle, ces instants volés sur les quais du Railroad sont devenus éternels. Elle a su capter non seulement les lieux, mais aussi mon lien intime avec eux. Mon regard émerveillé. Mon allure affirmée. Mon droit d’être là, présente, rayonnante.

Une tenue qui épouse l’ambiance

Pour ce voyage hors du temps, j’ai choisi un look qui me ressemble. Un style inspiré des héroïnes de romans, mais pensé pour les réalités d’un corps généreux.

Une robe tablier à carreaux de chez Shein, à la coupe fluide, flatteuse et confortable. Son imprimé rappelle les campagnes anglaises, avec une touche de conte de fées. En dessous, une blouse noire à manches bouffantes, elle aussi de Shein, apporte cette touche victorienne que j’adore : col montant, volume structuré, manches élégantes.

Aux poignets, quelques bracelets dorés chinés à Nantes, brillants d’un charme ancien. Et dans mes cheveux, des boucles légères, travaillées juste ce qu’il faut pour rappeler les héroïnes d’un autre siècle.

Le tout pour moins de 40 €. Une preuve qu’on peut créer une allure forte, poétique et valorisante sans exploser son budget.

Ce look, c’était mon manifeste. Mon hommage au style rétro, mais aussi une manière de dire : « je suis là, avec mes formes, ma féminité, ma présence. » Dans ce train, je ne faisais pas que traverser le parc. J’existais pleinement.

Main Street Station : le spot rêvé pour briller

Si tu veux capturer la magie du Railroad, direction la gare de Main Street. C’est sans doute l’endroit le plus photogénique : la lumière y est douce, les couleurs du bâtiment dialoguent avec les tons de la locomotive, et l’arrière-plan offre une vue imprenable sur les toits du parc.

Mais attention : le train redémarre vite. Très vite. Pour des clichés nets et vivants, il faut un photographe réactif, aguerri. Sans cela, la magie risque de se perdre dans un flou trop rapide. Alors si tu veux immortaliser ton passage, n’hésite pas à faire appel à un ou une pro, comme lavieenrose.raw, capable de saisir l’instant au quart de seconde près.

Une leçon de lenteur et d’élégance

Dans ce monde où tout va trop vite, où il faut courir pour prouver qu’on a sa place, le Disneyland Railroad offre une précieuse leçon : ralentir, c’est résister. Ralentir, c’est aussi faire de la place à l’émotion, à l’observation, à la douceur. Et quand on embarque à bord avec un corps que la société invisibilise, cette lenteur devient presque un acte politique. Un acte de réappropriation.

Pendant ce trajet, j’ai senti que mes formes n’étaient pas un obstacle au rêve. Qu’elles devenaient même un atout, un supplément d’âme dans ce décor d’un autre temps. J’étais une passagère, certes, mais aussi une présence. Une femme qui existe pleinement, qui s’autorise à occuper l’espace.

Une ronde en mouvement, pas en retrait

Le Disneyland Railroad, ce n’est pas une attraction au sens classique. C’est une traversée intérieure, une balade poétique à travers le parc et à travers soi. Un moment suspendu pour celles qui ont longtemps dû courir, justifier, rentrer dans des cases.

À bord, j’ai redécouvert le plaisir de prendre le temps. Le plaisir d’être vue sans être jugée. Le plaisir, tout simplement, d’exister.

Et si toi aussi tu veux t’offrir ce voyage, n’oublie pas une chose : tu n’es pas une spectatrice. Tu es l’héroïne. La voyageuse. Celle qui écrit sa propre histoire, wagon après wagon.

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