Il est 7 h 20 quand mon réveil aux oreilles de Mickey couine son “zip-a-dee-doo-dah” quotidien. Deux cafés et un tube de rouge à lèvres, je ferme ma valise : à l’intérieur, la robe imprimée faons qui m’attend depuis des semaines.
Je suis une femme grande taille qui a décidé de gambader au pays des merveilles sans réduire la cadence de ses rêves ; ni ses hanches, ni son humour. Mon défi du jour ? Incarner Bambi version 50’s, respirer la confiance et prouver qu’une courbe bien assumée vaut tous les carats de la couronne de Cendrillon.
Si vous lisez ces lignes entre deux files d’attente ou devant votre miroir, gardez-les comme un cri de ralliement : la mode n’est pas une question de centimètres mais de contes que l’on se raconte. Allez, on chausse sa bonne humeur ; le château nous attend.
Pourquoi Bambi ?
J’ai misé sur Bambi pour trois raisons limpides : d’abord, sa palette boisée et son petit bestiaire rendent un hommage courtois aux chefs-d’œuvre animés des années 40… Un clin d’œil respectueux à nos aînés du dessin. Ensuite, ce faon qui se muscle saison après saison illustre combien nos courbes gagnent elles aussi en assurance : un rappel motivant qu’on avance, qu’on grandit, qu’on s’affirme. Enfin, reconnaissons-le, choisir Bambi quand tout le monde parade en Ariel ou Belle, c’est s’offrir l’effet « wow » garanti ; le regard se pose, le souvenir reste.
La pièce maîtresse : une robe Dolly & Dotty
Née à Brighton, Dolly and Dotty ressuscite l’esprit 50’s en l’adaptant aux morphologies d’aujourd’hui. Leur credo : imprimés rétro, coupe flatteuse, petite étiquette mais grand sourire. Rockabilly, floral, day-dress. Ils habillent du 8 au 26 UK (jusqu’au 54 FR). Bref, la pin-up inclusive à prix doux.
La Mabel Baby Deer Midi Shirt Dress in Blue s’accorde joliment aux exigences d’une journée dans le parc : son boutonnage complet ne tire pas à la poitrine… Merci aux pinces bien placées, et la taille élastiquée épouse les courbes sans comprimer, histoire de respirer même après un détour par le stand de churros. La jupe, qui frôle le genou, reste assez longue pour s’asseoir dignement dans la barque de Pirates of the Caribbean, mais assez courte pour grimper sans faux pas dans le wagonnet de Big Thunder Mountain. Le coton-élasthanne léger garde la fraîcheur lorsque la file de Peter Pan’s Flight s’étire au soleil, tandis que les fines rayures bleu glacier et le motif de mini-faons inspirés de Bambi allongent la silhouette d’un simple regard. Bref, une coupe flatteuse, respirante, et pensée pour bouger librement… Tout ce qu’une femme ronde attend d’un Disneybound réussi.
Le trousseau de Panpan : ces petits plus qui font « clic-clac ! » et qui rendent ce look unique
Panpan, toujours prêt à bondir d’un buisson à l’autre, sait qu’un détail bien choisi peut transformer une simple promenade en tableau qu’on n’oublie pas. C’est exactement l’esprit de ce Disneybound : des accessoires malins, légers dans la valise mais lourds d’effet, qui soulignent la robe sans lui voler la vedette. Autrement dit, la petite batterie magique qui fait battre plus fort le cœur des selfies… et des souvenirs.
Le sac cerf
Sorti tout droit de ma collection personnelle, je ne saurais même plus dire dans quelle boutique je l’ai déniché il y a des années, ce sac bandoulière rond ivoire porte un couple de cervidés brodés au fil doré. Ses 18 cm de diamètre suffisent à loger iPhone, Power Bank, stick anti-frottements et ticket Premier Access : le strict nécessaire pour cavaler entre les attractions. Sa forme circulaire rappelle la rosace du château, tandis que la lanière réglable repose sur l’épaule sans jamais la scier. Impossible de trouver meilleur compagnon pour un Disneybound Bambi : on dirait qu’il a grandi dans la même clairière que la robe.
La ceinture corail
Fine (2,5 cm) et ponctuée d’une boucle mate, elle se place pile sur l’élastique de la robe. Le résultat ? Une taille dessinée nettement et un rappel de la teinte orangée des petits faons. Plus l’imprimé est dense, plus la ceinture doit garder l’unité : ici, la leçon est appliquée à la lettre.
Le ballon Minnie
Admettons-le : c’est kitsch, et pourtant c’est incontournable. Sa silhouette oversize équilibre visuellement les hanches, trace une jolie diagonale dans les photos et injecte la touche de rose qui manquait à la palette. Quand la lumière du soir traverse sa surface translucide, c’est la garantie d’un cliché qui fera bondir le compteur de likes. Panpan en taperait du pied de fierté !
Shooting à Fantasyland : la magie sous le soleil de midi
Lumière franche, ombre maline
Le shooting s’est déroulé en tout début d’après-midi, quand le soleil trône haut et verse sa lumière la plus franche. Au lieu d’attendre la golden hour, la photographe La vie en rose a profité des ombres projetées par les tourelles et les auvents pastel ; elles diffusent la clarté crue du midi et évitent les contrastes trop durs. La pierre claire renvoie juste assez de lumière pour illuminer le visage sans forcer l’exposition, et les couleurs de la robe éclatent d’un bleu glacier encore plus vif sous ce ciel franc.
Coins royaux
Entre deux déclenchements, j’ai fait halte sur les murets qui encerclent le Carrousel de Lancelot ou bordent la Fontaine Cendrillon : à hauteur de hanche, ils offrent le parfait perchoir pour redresser la posture, ajuster la ceinture et ménager le dos. La file mouvante autour de moi devient alors un arrière-plan vivant, tandis que je garde l’énergie nécessaire pour affronter les attractions sans perdre le sourire.
Touches florales à l’unisson
Les massifs fleuris qui ourlent les allées se parent de roses vifs et de verts profonds ; placée à un mètre à peine, la robe couverte de petits faons trouve un écho naturel et immédiat. Ce rappel chromatique donne l’impression que le décor a été planté pour le Disneybound ; il suffit d’un pas latéral pour passer d’un parterre ombragé à un éclat de soleil et varier les ambiances en quelques secondes.
Mon kit de survie version Bambi
Pour avaler les kilomètres de pavés sans sentir mes cuisses protester, j’enfile d’abord mon shorty anti-frottements : léger comme une plume et respirant.
Dans la poche intérieure de mon sac cerf, un stick anti-frottement patiente sagement ; un passage discret toutes les trois heures suffit à oublier la chaleur.
Quand le soleil cogne, je déploie un éventail pliable : deux euros investis sur Alibaba, et me voilà princesse tempérée au milieu des tourelles.
À portée de main, ma bouteille en inox de 600 ml se remplit aux fontaines de Fantasyland : eau fraîche garantie.
Choisir un imprimé faon n’est pas se réfugier dans l’enfance : c’est hisser les souvenirs comme des étendards. Le futur de la mode plus size passe par le respect du passé : coupes 50’s qui flattent, tissus modernes qui respirent, tailles inclusives jusqu’au 60+. Dolly & Dotty l’a compris ; à nous de faire vibrer la note.
Derrière l’objectif : Steffy, alias @lavieenrose.raw

Pour cette escapade grand format, j’ai confié mes rêves à Steffy, la magicienne qui se cache derrière le compte Instagram @lavieenrose.raw. Deux journées entières à arpenter Disneyland Paris, et l’on aurait cru qu’elle maniait une baguette magique plutôt qu’un boîtier : son regard tranche la lumière à la milliseconde, son énergie vous fait oublier la caméra et savourer l’instant. Si vous raffolez des images élégantes et tendrement nostalgiques, allez explorer sa galerie ; vous y trouverez un nuancier de bonheurs pastel qui attend vos likes. Merci, Steffy, pour ce coup d’œil précieux.