Imaginez : place du village, robe qui virevolte, soleil de plomb… et soudain cette brûlure sournoise qui transforme votre salsa en petit pas de pingouin. Toutes celles dont les cuisses « s’embrassent » un peu trop fort l’ont vécu. Jadis, nos grand-mères glissaient un jupon amidonné pour séparer les troupes ; aujourd’hui, le shorty anti-frottement est devenu le mousquetaire textile de nos étés. Fini les talcs volages et les crèmes collantes : on adopte une pièce fine, respirante, qui s’oublie sous la jupe comme un secret bien gardé.
Pourquoi ça frotte ?
Le frottement répété peau-contre-peau crée de minuscules déchirures dans l’épiderme. Ajoutez chaleur et humidité, et vous obtenez l’intertrigo : rougeurs, picotements, parfois infection quand bactéries ou levures s’invitent à la fête.
Sous 30 °C, la sueur forme un cocktail « eau + sel + mouvement » qui dissout la barrière cutanée en quelques minutes. Les personnes grande taille sont exposées davantage : surface de contact accrue, chaleur retenue, humidité piégée.
Moralité ? Pour éviter la « cuisson bas-de-cuisses », il faut une barrière glissante qui évacue l’humidité, exactement ce que propose le shorty anti-frottement.

Le shorty, héritier moderne du panty d’antan
Au XIXᵉ siècle, les pantalons fendus bordés de dentelle protégeaient déjà les amazones. Le shorty reprend l’idée : couvrir sans étouffer. Les mailles micro-fibres offrent un toucher soie, des coutures plates et une élasticité 360°. La technologie a progressé avec l’utilisation des bandes de silicone anti-roulottement, fibres « cool touch » qui chassent la chaleur comme les maillots de cyclisme. Bref, un concentré de tradition (protéger la peau) et d’avenir (performance textile). On l’enfile et on l’oublie – jusqu’à oublier que l’été peut brûler.
Alternatives testées… et vite abandonnées
Les poudres : un voile qui vire au beignet sucré
Le talc, la fécule ou la « body powder » parfumée déposent d’abord un film soyeux. Mais ces poudres sont hydrophiles : la sueur les transforme en pâte, puis elles disparaissent en moins d’une heure. Pire, elles laissent des traînées blanches sur l’intérieur des jupes foncées. L’irritation revient, avec le look beignet saupoudré en bonus.
Les sticks anti-frottement : fondent à vue d’œil
Texture cireuse censée former une barrière imperméable ? Sur le papier seulement. Le modèle vendu chez Action (malgré tout l’amour qu’on porte à l’enseigne) tient à peine trente minutes quand on marche : la cire chauffe, colle au tissu, et la peau accroche comme si de rien n’était. Assise, ça passe ; debout, c’est l’échec express.
Les bandelettes auto-adhésives : deux heures… puis la torture
Dentelle + silicone autour de chaque cuisse, l’idée paraît brillante. Sauf qu’à la première vraie suée, la colle cède. Les bandes glissent millimètre après millimètre, se rejoignent entre les jambes, tirent sur la peau et les poils : arrêt d’urgence garanti, avec une bonne dose de douleur.

Les crèmes « miracles » : dissoutes par la canicule
Qu’elles soient “sport” ou “spécial chaleur”, leur base grasse agit tant que le film reste intact. Or la transpiration saline émulsionne la crème : en moins d’une heure sous 38 °C, le mélange se liquéfie puis s’évapore. La peau se retrouve nue, parfois encore plus échauffée, car le film occlusif a bloqué la respiration cutanée et accru la sudation.
Pourquoi ces solutions échouent-elles toutes ?
Elles tentent de lutter contre la sueur au lieu de composer avec. Face à un flux d’humidité constant et au frottement mécanique, les poudres s’envolent, les sticks fondent, les bandelettes se décollent, les crèmes s’effacent. Seul un shorty textile grande taille respirant reste en place, évacue la sueur et maintient le coefficient de glisse toute la journée, rendant enfin à nos cuisses leur liberté estivale.
Zoom sur le grande taille :
Pendant longtemps, l’offre s’arrêtait au 44 ; or plus de 40 % des Françaises dépassent cette taille. Bonne nouvelle : aujourd’hui, il y a des solutions inclusives. Thigh Society grimpe jusqu’au 6XL en huit teintes fraîches. Snag Tights couvre l’UK 4-36 à prix mini. ASOS Curve décline des packs anti-chafing haute taille.
Côté fast fashion, Shein multiplie les slip shorts à partir de 5 €, idéals pour dépanner. Boohoo propose des modèles colorés jusqu’au 3XL. Les spécialistes US ne sont pas en reste : Torrid (silky microfiber) et Lane Bryant (Layering Slip Short 7,5″) s’adressent aux hanches vraiment généreuses.

La coupe évolue aussi : gousset élargi, entrejambe renforcé, tour de cuisse plus généreux. Résultat : zéro boudin, zéro roulottement ; juste la liberté de filer de la piste de danse au transat sans échauffement.
Comparatif des marques qui vendent des « shorty anti-frottement cuisses grande taille » :
Modèle | Tailles dispo | Prix indic.* | Matière / tech | Pour qui ? |
---|---|---|---|---|
Thigh Society Cooling 7″ | XS → 6XL | 44 $ (~41 €) | Microfibre « cool touch » | Canicule urbaine, sport |
Snag Stay Cool Chub Rub | A → G (UK 4-36) | 17 € | 80 deniers + fil rafraîchissant | Budget serré, fun colors |
Cuissoh Classique | 34 → 64 | 45 € | Maille italienne, Oeko-Tex | Made in EU, body-positive |
M&S 2-Pack Anti-Chafe | 8/10 → 22/24 | 23 € (pack) | Coton + élasthanne | Globe-trotteuse, lavable hôtel |
Shein Plus Slip Short | 0XL → 4XL | 5-10 € | Polyamide léger | Dépannage, mode éphémère |
ASOS Curve Anti-Chafing | 16 → 30 UK | 14-18 € | Seamless, taille haute | Style minimal, packs ×2 |
Torrid Microfiber 360° | 10 → 30 US | 29 $ (~27 €) | Microfibre gainante | Silhouette lissée, teintes nude |
Lane Bryant Layering 7.5″ | 12 → 28 US | 26 $ (~24 €) | Nylon/spandex soyeux | Bureau & cérémonies |
*Prix relevés en mai 2025, susceptibles d’évoluer.

Un shorty grande taille qui dure plus qu’un été
Lavez à 30-40 °C dans un filet pour ménager l’élasthanne. Adoucissant proscrit : il encrasse les fibres techniques. Séchage à l’air libre ; le tambour chaud casse l’élasticité. Deux gouttes de vinaigre blanc au rinçage neutralisent le sel de transpiration et gardent la maille souple. Il cela stop les odeurs ! Trois shorts bien entretenus couvrent facilement toute la saison : un sur vous, un en machine, un qui sèche. Tradition ménagère validée !
Certaines marques vendent des lots. Pratique !
FAQ
Le shorty grande taille tient-il trop chaud ?
Les fibres « cool touch » évacuent 30 % d’humidité de plus qu’un coton standard. Vous avez une couche en plus, mais pas de chaleur supplémentaire.
Quelle longueur choisir ?
5 cm sous une mini-robe, 7 cm pour une jupe midi ou le vélo. Un shorty anti-frottement trop court ne fonctionnera pas… Et trop long, il se verra sous la robe. Cela n’est pas très élégant.
Ça roule : normal ?
Non. Si l’ourlet remonte, passez à la taille supérieure ou choisissez un modèle avec bande silicone ou avec un élastique à la taille. Sinon, il va glisser.
Peut-on dormir avec ?
Oui : idéal contre les sueurs nocturnes, surtout en canicule.
Le shorty anti-frottement grande taille n’est plus un gadget mais un essentiel. Héritier des dessous protecteurs d’hier, dopé par la technologie d’aujourd’hui, il libère vos pas de la plage aux pavés citadins. Qu’il soit européen, fast-fashion, éthique ou gainant, un modèle existe pour chaque budget et chaque morphologie. Enfilez-le, oubliez-le… et laissez vos cuisses glisser en paix vers l’été le plus libre que vous ayez connu !
Source des images : IA