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Je suis ronde, je suis fière, et j’adore rêver grand : quoi de mieux qu’une escapade de 40 hectares où girafes, pandas et koalas cohabitent sous les frondaisons du Val de Loire ? Beauval n’est pas un simple zoo ; c’est un théâtre vivant né en 1980 et devenu, au fil des décennies, l’un des dix plus beaux parcs animaliers de la planète. J’y vois une métaphore sur pattes : la diversité fait sa force, comme la mienne.

Premiers pas : entre lions et volières


Dès le portail franchi, je respire l’odeur mêlée du pin, de la paille et des crêpes au sucre ; les allées s’ouvrent comme un carnet d’aquarelles. À gauche, la grande volière déploie 7 000 m² de grillage invisible où ibis rouges et toucans surgissent à hauteur de front ; à droite, la vaste serre australienne réchauffe mes épaules d’un souffle à 26 °C. Voilà pourquoi j’ai opté pour des baskets déjà “cassées” : la journée comptera aisément 12 000 pas.

Cap sur « Les Hauteurs de Chine »


Je commence toujours par l’Asie, histoire d’attaquer la pente quand mes mollets sont encore fringants. Derrière le grand portique vermillon, j’avoue retenir mon souffle : Huan Huan et Yuan Zi mâchonnent du bambou pendant que leurs jumelles Huanlili et Yuandudu jouent à la marelle de troncs ; les quatre seuls pandas géants de France m’offrent une leçon de sagesse ; accepter son gabarit et croquer la vie feuille après feuille ZooParc de Beauval. Un peu plus loin, trois silhouettes flamboyantes font crépiter les smartphones : Jinbao, Jinhua et Indou, premiers singes dorés visibles hors d’Asie depuis le 7 mai 2025. Leur pelage couleur lingot me rappelle que la nature n’a pas peur du clinquant ; pourquoi le devrais-je ?

Le Nuage : mon ascenseur céleste vers l’Afrique


Après ces émotions, j’économise mes articulations en grimpant dans le Nuage de Beauval. En huit minutes suspendue à 40 m, je traverse 758 m de câbles, confortablement assise dans une cabine vitrée (jamais sans mon shorty anti-frottements !). Sous mes semelles virtuelles défilent les plaines africaines : girafes, rhinocéros blancs, zèbres et gnoux partagent trois hectares dorés par le soleil. Une vue d’aigle, un vent léger dans les cheveux, et surtout zéro ampoule supplémentaire : je bénis cette invention mi-futuriste, mi-tradition ferroviaire alpine.

En posant pied au sol, je file saluer les lions. Leurs crinières neigeuses bougent comme des draps dans un film de Visconti ; le contraste est si fort que j’en oublie presque mon sac à dos.

Plongée tropicale : le Dôme équatorial


Midi frappe ; je me love dans la moiteur exquise du Dôme équatorial. Cette verrière haute comme un immeuble de douze étages abrite lamantins, anacondas, loutres géantes et dragons de Komodo, baignés d’une bruine artificielle qui ravive mon mascara waterproof. Pour une ronde, c’est un bonheur : allées larges, bancs integrés, rampes douces. Je savoure un instant de contemplation devant les tamarins lions dorés, minuscules rois aux crinières feues ; l’idée me vient que le monde appartient à ceux qui brillent, quelle que soit leur taille.

Mon endroit préféré du parc !

Cap à l’ouest : lamantins, otaries et fous rires


Je poursuis ma boucle vers la zone américaine : les lamantins jouent aux hélices, les otaries claquent des nageoires lors du spectacle et sans oublier « l’Odyssée des oiseaux ». Je planifie toujours mes arrêts grâce à l’appli du parc; courir entre deux représentations serait la meilleure façon de transformer mes cuisses en braises. Encore une fois, la diversité des plumages m’encourage : chaque couleur a sa place. C’est magnifique !

Déjeuner panoramique : ravitaillement stratégique


Mon ventre gargouille ; direction la terrasse du restaurant La Savane. Entre deux bouchées de salade de millet (option sans viande, merci Beauval), je contemple les girafes qui broutent à la hauteur de mon ombrelle. Je bois au moins un litre d’eau, gorgée après gorgée ; hydratée, ma peau gagne autant qu’un flamant rose en saison des pluies.

Mes astuces de ronde : carnet pratiques et bienveillants


Je profite de cet article pour partager mes secrets :

  • Baskets bénies : semelle mousse à mémoire et lacets réglés loose ; je glisse toujours deux pansements hydrocolloïdes dans la poche.
  • Shorty : adieu frottements !
  • Plan malin : démarrer par l’Asie, prendre le Nuage vers l’Afrique, redescendre en pente douce vers le Dôme, terminer par les serres tropicales thématiques. Parfait refuge si la pluie s’invite.
  • Hydratation & pauses : gourde isotherme 750 ml minimum ; je la re­remplis aux bornes d’eau filtrée.
  • Sac à dos plutôt que cabas : la répartition du poids soulage lombaires et hanches.
  • Vestiaire modulable : robe chemise fluide + veste coupe-vent fine. Dans ma poche, un mini éventail rechargeable ; je le dégaine plus vite qu’un suricate.
  • Esprit léger : j’accepte de ne pas tout voir. La magie opère aussi lorsqu’on s’assied trente minutes à l’ombre d’un figuier, simple témoin du bal quotidien des ibis.

Ces rituels, j’y tiens autant qu’à mon rouge à lèvres carmin ; ils transforment la balade en célébration plutôt qu’en épreuve.

Au-delà des grilles : héritage et futur


Chaque billet finance Beauval Nature, la fondation qui replante des forêts à Bornéo et protège les girafes. En 2023, l’association a investi 2,9 millions d’euros dans 58 programmes de conservation et 19 projets de recherche déployés sur cinq continents. Sur l’île de Bornéo, deux équipes féminines mènent une reforestation exemplaire : plus de 200 000 arbres survivants déjà plantés sur 60 hectares, auxquels s’ajoutent chaque année 38 000 semis sortis de leur pépinière. En Afrique, les girafes profitent de colliers radio posés avec la Giraffe Conservation Foundation ; ces données de terrain, financées par Beauval Nature, guident la création de nouveaux corridors protégés. Ainsi, chaque pas que j’aligne sur les allées du parc s’allonge bien au-delà des enclos : il replante, il soigne, il cartographie. Il écrit, en silence, la prochaine page de la biodiversité.

Craquage shopping : chaud comme un panda, doux comme mes hanches.

Je vous avais promis un selfie devant les pandas ; j’ai fini… à la boutique ! Hahahaha. C’est plus fort que moi : ces ours géants et moi, on partage un goût certain pour le moelleux, alors quand j’ai caressé la veste panda moutonnée (taille XXXL, plus blanche que la crinière d’un lion de Beauval), j’ai craqué sans remords. J’enfile désormais cette belle veste à chaque balade citadine : la capuche-oreilles me vaut des sourires complices, et la coupe ample épouse mes bras sans serrer. Autant dire que la fashion police n’a qu’à bien se tenir : la ronde que je suis assume le cocooning… et la pièce iconique qui crie « #TeamPanda » jusqu’au bout des coutures !

Ce que Beauval fait concrètement pour les corps généreux :

Parce qu’un tour de taille ne devrait jamais dicter la dose de merveilleux, Beauval affiche plusieurs attentions bienvenue :

  • Chemins larges & bancs partout : les allées arborées laissent passer deux fauteuils côte à côte ; des bancs réguliers (dossier inclus) jalonnent le parcours, idéaux pour souffler sans s’excuser.
  • Nuage de Beauval accessible : la télécabine embarque sans marche et accepte fauteuils/poussettes. Parfait pour réduire les kilomètres ou éviter les fortes pentes.
  • Location de fauteuils roulants : Un simple appel suffit à réserver. Pratique si vos articulations réclament un break.
  • Toilettes spacieuses & label “Tourisme & Handicap” : cabines XXL, rampes d’accès, espaces dédiés dans les amphithéâtres, tarifs réduits sur présentation d’une CMI.
  • Points d’eau & zones ombragées : rester hydratée = protéger peau et circulation ; fontaines gratuites + brumisateurs aériens limitent l’inconfort lié à l’effort.

Bref : qu’il s’agisse de poids, de mobilité ou d’endurance, tout est pensé pour que la grande faune… et la grande taille profitent sans stress.

Sauf peut être pour certaines zones comme les Vivariums qui peuvent être un peu petit, surtout quand il y a du monde. Mais c’est un détail !

Le monde est vaste, moi aussi !


Quand le soleil décline, je ferme les yeux un instant. Les rires d’enfants, le barrissement lointain d’un éléphant, la rumeur des flots dans le bassin des lamantins se superposent comme les couches d’un gâteau d’anniversaire. Je sens la fatigue, oui, mais aucune douleur : mes baskets et mon shorty m’ont tenue droite. Je repars le cœur gonflé de gratitude : Beauval m’a rappelé que la beauté se décline en toute taille, toute couleur, toute espèce. Alors je continue de rayonner, fière, ronde, et résolument tournée vers l’avenir. Prête à revenir saluer les pandas et ses comparses dorés, la prochaine fois peut-être en robe dorée assortie.

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