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Sur Instagram, un simple mot-dièse peut faire toute la différence. Pourtant, il y a quelques années, le hashtag #curvy, symbole d’acceptation des corps pulpeux, a disparu de la recherche. Une décision qui a choqué, surtout dans une ère où l’on prétend prôner diversité et inclusivité. Derrière cette censure se cache un débat plus large sur la liberté d’expression, le puritanisme numérique et la manière dont les géants du web contrôlent l’image des corps féminins.

Qu’est-ce que instagram #curvy et pourquoi il dérange ?

Le hashtag #curvy n’est pas juste un mot tendance. Il incarne un mouvement : celui de femmes (et d’hommes) qui s’assument, célèbrent leurs formes et inspirent les autres. Des milliers de photos y montraient des silhouettes diverses, bien loin des tailles ultra-minces qu’on voit en couverture de magazines.
Alors pourquoi un tel bannissement ? La version officielle : trop de contenus jugés contraires aux règles de la plateforme. Mais beaucoup y voient surtout une peur injustifiée face à tout ce qui sort des standards visuels imposés depuis des décennies.

Un puritanisme à l’américaine qui s’impose partout

Instagram appartient à Meta, un groupe américain dont les règles de modération sont influencées par une vision très prudente – voire pudibonde – de la nudité et de la sensualité. Résultat : un bout de peau peut choquer, mais certaines insultes ou termes crus restent visibles.
Ce paradoxe laisse perplexe. Comment expliquer qu’un hashtag positif comme instagram #curvy disparaisse, alors que d’autres mots bien plus agressifs restent recherchables ? Cette logique illustre la manière dont les plateformes fixent unilatéralement leurs normes… et les imposent au monde entier.

Les conséquences sur l’image de soi

Supprimer #curvy de la recherche, ce n’est pas juste enlever un mot : c’est invisibiliser un pan entier de la diversité corporelle. Pour les jeunes filles, déjà soumises à une pression esthétique énorme, voir moins de corps différents en ligne signifie un retour à un idéal unique et irréaliste.
À l’inverse, laisser ces images circuler librement permet de normaliser toutes les morphologies et de briser le cercle vicieux de la comparaison malsaine. Ce bannissement, même temporaire, a donc un impact psychologique bien réel.

Une censure sélective qui interroge

Ce n’est pas la première fois qu’Instagram ou d’autres géants du web appliquent une censure sélective. Apple, Google, Facebook ou YouTube ont déjà bloqué des contenus artistiques, éducatifs ou militants sous prétexte qu’ils montraient trop de peau.
Mais cette vigilance ne s’applique pas de façon uniforme. Le hashtag #curvy a été ciblé, alors que des mots ou images autrement explicites restent accessibles. Cela soulève une question : s’agit-il vraiment de protéger la communauté… ou de préserver un certain modèle de beauté ?

Vers un retour de la diversité en ligne ?

Face aux critiques, Instagram a fini par réautoriser le hashtag #curvy. Mais l’affaire reste un exemple frappant du pouvoir des plateformes sur la visibilité des corps. Les réseaux sociaux façonnent nos standards esthétiques, parfois malgré nous.
La leçon à retenir : pour que instagram #curvy continue d’exister et de prospérer, il faut un engagement collectif. Publier, soutenir et partager des images positives de tous les corps est un acte militant à part entière.

un mot, un combat !

Ce n’était qu’un hashtag. Mais derrière instagram #curvy, c’est une bataille culturelle qui se joue : celle pour la liberté de représenter des corps réels, loin des filtres et des tailles normées.
Refuser que les rondeurs soient effacées de nos écrans, c’est refuser un monde où la beauté se limite à une seule silhouette. Alors, que l’on soit photographe, influenceur ou simple utilisateur, chaque image postée compte pour rappeler qu’aucun corps ne mérite l’ombre.

Images par IA

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