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La vidéo de clara_transformation tourne sur TikTok depuis quelques jours. Courte. Rythmée. Drôle. Mais surtout percutante. Elle y raconte un moment qu’elle vit trop souvent en allant à ses cours de sport. Et ce moment dit quelque chose de bien plus large : la grossophobie dans le sport, celle qui glisse sans bruit, l’air de rien, mais qui laisse une trace tenace.

Dans son style vif, Clara partage une situation que beaucoup de femmes rondes connaissent trop bien. Le coach annonce des groupes de niveau. Et là, comme par magie, toutes les débutantes foncent auprès d’elle. Pourquoi ? Simple. Parce qu’elles regardent son corps avant son expérience. Parce qu’elles pensent qu’un corps gros ne peut être qu’un corps débutant. Et c’est là que la vidéo explose d’honnêteté : « Non, non, non ! Moi je fais du sport depuis toujours. J’ai un niveau confirmé. J’ai des muscles. »

Sa phrase tombe comme un avis de tempête. Et elle a raison.

@clara_transformation On arrête ça #transformationchallenge #transformationphysique #grossophobieordinaire #fitnessmotivation ♬ son original – clara_transformation

Pourquoi continue-t-on d’associer corps gros et manque de performance ?

La grossophobie dans le sport n’est pas toujours frontale. Souvent, elle est insidieuse. C’est ce regard rapide posé sur un corps, ce classement instantané, presque automatique, comme si la silhouette racontait le niveau, la discipline ou la capacité d’un individu.

Or un corps ne parle pas. Pas comme ça en tout cas. Il ne raconte ni les heures d’entraînement, ni l’historique sportif, ni l’endurance réelle. Et pourtant, certains continuent à croire que l’on peut mesurer un niveau à l’œil nu, comme un sommelier qui devine un millésime.

Dans sa vidéo, Clara met le doigt là où ça pique. Pas pour accuser mais pour réveiller. Il y a dans son ton un humour presque tendre, mais qui n’efface pas le message : le problème, ce n’est pas le corps. Ce sont les idées que certains y attachent.

Comment ce préjugé sabote l’expérience sportive des personnes rondes ?

Quand une femme ronde arrive dans un groupe de sport, il suffit parfois de quelques secondes pour sentir la température de la salle. Il y a ces regards un peu curieux. Ces sourires gênés. Ces gestes hésitants. Et parfois, cette bienveillance maladroite qui s’approche dangereusement de la condescendance.

Clara raconte qu’on la range directement dans le groupe débutant. Et cela crée un double malaise. D’abord, on nie sa pratique et ses compétences. Ensuite, on renforce l’idée qu’un corps gros n’a pas sa place dans les niveaux avancés. C’est non seulement faux, mais violent.

La grossophobie dans le sport fabrique alors une barrière invisible. On décourage les pratiquants qui voudraient progresser. On ridiculise ceux qui sont déjà bons. Et, pire encore, on empêche les cours de devenir des espaces vraiment inclusifs où chacun peut s’épanouir sans être jugé.

@clara_transformation Une nouvelle pour la route #transformationchallenge #transformationphysique #dance #fitnessmotivation ♬ son original – clara_transformation

Pourquoi les réseaux sociaux comme TikTok deviennent essentiels pour briser ces idées ?

La vidéo de clara_transformation fonctionne parce qu’elle est claire, drôle, authentique. Elle ne moralise pas. Elle montre. Elle raconte. Elle rit. Et, ce faisant, elle ouvre un espace où les femmes rondes peuvent dire : « Oui, moi aussi j’ai vécu ça. »

Les réseaux sociaux ont ce pouvoir-là : montrer la réalité brute, celle qu’on ne voit pas dans les pubs sportives où les corps semblent tous sortir d’un moule unique.

Clara parle de transformation physique, de conseils sportifs, de motivation. Mais avec un twist : son contenu est accessible, vivant, et surtout vrai. Un mélange de bonne humeur et de coups de gueule élégants. La recette parfaite pour faire bouger les mentalités.

Comment avancer vers un sport vraiment inclusif ?

Changer la dynamique demande un petit pas, puis un autre. Rien d’extraordinaire. Juste un brin de bon sens.

Arrêter de classer les gens à leur apparence.
Demander leur niveau plutôt que le deviner.
Laisser chacun trouver sa place sans préjugés.

Le sport n’est pas un concours d’esthétique. C’est un espace de mouvement, de souffle, de joie. Les corps y viennent pour se dépasser, pas pour se comparer. Et un corps rond peut être puissant. Rapide. Technique. Endurant. Clara en est la preuve vivante.

Il faut donc ouvrir les portes sans conditions, et accueillir les pratiquants pour ce qu’ils sont : des sportifs. Pas des silhouettes à évaluer. Pas des corps à classer.

Pour conclure,

La grossophobie dans le sport n’a rien d’une fatalité. C’est un vieux réflexe, un mauvais pli, une habitude qu’on peut corriger. Et grâce à des créatrices comme Clara, on avance un peu plus vite.

Alors oui, rions de ces moments absurdes, mais changeons-les.
Et la prochaine fois qu’on fera des groupes de niveau, qu’on le fasse sur la compétence. Pas sur le tour de taille.

Parce qu’un corps gros peut être un corps fort.
Parce qu’un corps rond peut être un corps confirmé.
Et parce que, vraiment, il serait temps que tout le monde s’en rende compte.

Image de couverture par IA

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