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Quand on entre dans le parc, l’ambiance est telle qu’on a tous un peu envie de briller comme un personnage Disney. Et parfois, cette envie peut flirter avec une frontière subtile… celle qui sépare le Disneybound d’un costume. Une frontière qu’un simple accessoire peut faire franchir. J’en ai fait l’expérience, et la sécurité du parc aussi.

Qu’est-ce qu’un Disneybound ?

Le Disneybound n’est pas un déguisement, mais une inspiration vestimentaire. L’idée est simple : s’habiller en évoquant un personnage Disney à travers des vêtements du quotidien et quelques détails bien pensés, sans jamais imiter à la perfection le costume officiel.

Par exemple, une robe rouge à pois noirs rappelle Minnie, une chemise kaki et un carnet d’explorateur évoquent Evelyn O’Connell, un manteau bicolore rappelle Cruella.
Mais ce ne sont pas des costumes : ce sont des looks personnels.

Disney tolère et même apprécie cette pratique, car elle encourage la créativité des visiteurs tout en respectant l’identité visuelle officielle des personnages.

Pourquoi les costumes sont-ils interdits pour les adultes ?

À Disneyland Paris, seuls les Cast Members peuvent porter des costumes officiels ou y ressembler de trop près. Ce n’est pas une question de mode, mais une règle stricte.

L’objectif est d’éviter toute confusion auprès des visiteurs, surtout des enfants. Pour eux, voir une Cruella dans le parc, c’est forcément la « vraie ». Si une personne non employée du parc se met à prendre des photos ou à interagir avec eux, cela peut poser un problème de sécurité et d’image pour Disney.

Le message est clair : les adultes peuvent s’inspirer d’un personnage, mais pas se faire passer pour lui.

Comment j’ai franchi cette fameuse limite sans le vouloir ?

Ma tenue de Cruella était soignée, maquillage impeccable, perruque parfaitement bicolore, gants rouges bien ajustés. J’étais fière de ce Disneybound élégant.
Mais en réalité… c’était trop ressemblant.

Un agent de sécurité m’a abordée, suivi de deux responsables. Leur message : ma tenue franchissait la frontière entre un Disneybound acceptable et un costume interdit.
La solution ? Enlever la perruque, l’élément qui rendait mon look trop proche de celui de Cruella officielle. Une fois cela fait, j’ai pu poursuivre ma journée normalement.

Ce qui a vraiment déclenché l’intervention

Le véritable déclic, ce n’est pas seulement ma tenue. C’est ma gentillesse. Ironie du sort. Une maman m’a demandé si sa petite fille pouvait prendre une photo avec moi. J’ai accepté, touchée par la douceur du moment.
Mais c’est exactement ce que le règlement cherche à éviter. En prenant cette photo, j’ai involontairement joué le rôle du personnage.

Pour Disney, ce simple geste suffit à faire basculer une tenue autorisée dans la catégorie « costume interdit ». C’est une question de perception, pas de couture.

La sécurité Disney : ferme mais pas toujours nuancée

Soyons honnêtes. L’intervention a été un peu brutale. Le ton de l’agent de sécurité donnait presque l’impression que j’avais tenté de m’introduire dans les backstages. J’ai eu droit à des gestes secs, une posture méfiante.

Une vendeuse m’a expliqué plus tard que certains visiteurs franchissent volontairement la ligne, et parfois de manière problématique. Je comprends donc la prudence.
Mais il y a aussi une réalité : il faut savoir faire la différence entre une fan passionnée et une personne qui outrepasse les règles. Surtout une personne comme moi ; une ancienne Cast Member !

Et puis, soyons francs, ils n’embaucheraient jamais une femme ronde comme moi pour incarner Cruella. Alors que je sois « trop ressemblante », c’était à la fois ironique… et un peu flatteur.

Ce que Disney considère comme un Disneybound acceptable

D’après la politique du parc, un Disneybound doit :

  • S’inspirer d’un personnage sans copier son costume.
  • Rester une tenue de ville, facile à identifier comme un look personnel.
  • Ne pas inclure d’éléments emblématiques trop proches de l’officiel (masques, perruques identiques, accessoires signature).
  • Ne pas provoquer de confusion auprès des enfants.

Donc, j’ai bien fait deux erreurs : prendre une photo avec un enfant et mon costume comportait trop d’éléments « trop proches » du personnage de Cruella d’Enfer.

Un Disneybound Minnie ? Parfait. Un manteau à pois, des oreilles, un sourire.
Mais si vous commencez à signer des autographes ou à trop ressembler à la version officielle, ça coince.

Ma petite fierté, malgré tout !

Malgré le stress du moment, j’ai ressenti une pointe de fierté. Si la sécurité est intervenue, c’est parce que ma tenue était si bien réalisée qu’elle a semé le doute.
Ma passion pour l’univers Disney transparaissait. J’ai joué malgré moi le rôle de Cruella, et pour quelques minutes, j’ai été une héroïne… ou plutôt une méchante iconique.

Je tiens d’ailleurs à présenter mes excuses aux équipes de Disneyland Paris. Je ne connaissais pas la limite exacte entre Disneybound et costume, et mon geste n’était ni réfléchi ni volontaire. C’était une erreur sincère, et je la reconnais avec beaucoup de respect pour leur travail.

Le Disneybound, une manière inclusive de vivre la magie

Le plus beau dans le Disneybound, c’est que tout le monde peut y participer.
Pas besoin d’un contrat ou d’un rôle. Peu importe sa morphologie, son âge ou sa taille. On peut être Minnie, Bambi, Jasmine ou Cruella à sa façon.
Le Disneybound est une célébration de soi dans un univers qui inspire des générations entières.

Et c’est aussi pour ça que je continuerai à créer mes looks, en respectant les règles, mais sans jamais brider ma créativité.

Un regard artistique signé Lavieenrose

la vie en rose

Ce shooting n’aurait pas eu la même magie sans la photographe Lavieenrose. Son talent réside dans sa capacité à capter les émotions, les détails et cette lumière propre aux rêves Disney. Elle a su transformer ces instants en images intemporelles, où chaque tenue raconte une histoire.

La frontière entre Disneybound et costume est fine, mais bien réelle à Disneyland Paris.
Elle repose moins sur les vêtements eux-mêmes que sur la perception que les autres en ont. Un simple détail peut transformer une fan passionnée en « personnage » malgré elle.

Alors, si toi aussi tu rêves de te promener dans le parc en évoquant ton héros préféré, souviens-toi : reste dans l’inspiration, pas dans l’imitation.
Et surtout, garde cette magie dans le cœur… même sans perruque.

Sources des images :
- Image de couverture par IA
- Images du texte, photographe Lavieenrose.

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